Vendredi 10 avril 10H00
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Le culte du vendredi saint sera disponible en direct via le programme ZOOM dont voici le lien :
Sujet : Réunion Béthania
Heure : 10 avr. 2020 10:00 AM Paris
Participer à la réunion Zoom : https://zoom.us/j/743464027
ID de réunion : 743 464 027
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L’ensemble du culte sera filmé et les vidéos seront placées dans cette même page dans la journée.
Bon culte de Vendredi Saint à chacun
À toi l’honneur
Rolf Schneider – JEM726
Texte de Rolf Schneider
© 2005 Rolf Schneider
Ton corps brisé sur la croix
À porté notre condamnation.
À toi l’honneur, Agneau de Dieu !
Ton sang versé sur la croix
Est le prix de notre rançon.
1. Roi, souffrant pour nos péchés
Tu t’es chargé de nos fautes.
Qui ne pourrait s’indigner
De tant de cruauté ?
2. Roi, méprisé sur la terre
Tu as bu la coupe amère.
Comme un brigand transpercé
Pour notre liberté.
3. Roi, couronné dans les cieux
Tu reviendras victorieux.
Tu as reçu de ton père
Les clés de l’univers.
Temps de communion
Nouvelles de chacun via ZOOM

Matthieu 27, 1-51
Jésus est conduit chez Pilate
Le matin, de bonne heure, les chefs des prêtres et les anciens du peuple décident tous ensemble de faire mourir Jésus. Ils le font attacher, ils l’emmènent et le livrent à Pilate, le gouverneur romain.
La mort de Judas
Judas, celui qui a livré Jésus, voit qu’on l’a condamné. Alors il regrette ce qu’il a fait et il va rendre les 30 pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens.
Il leur dit :
« J’ai péché, j’ai livré un innocent à la mort. »
Ils lui répondent :
« Cela nous est égal. C’est ton affaire ! »
Judas jette l’argent dans le temple et il part. Ensuite il va se pendre. Les chefs des prêtres ramassent l’argent en disant :
« Nous n’avons pas le droit de le mettre avec les offrandes du temple. En effet, c’est le prix du sang. »
Ils se mettent d’accord et avec cet argent, ils achètent le champ du potier. Là, on enterrera les étrangers. Voilà pourquoi ce champ s’appelle encore aujourd’hui le « champ du sang ». Ainsi se réalise ce que le prophète Jérémie a dit : « Ils ont pris les 30 pièces d’argent. C’est la somme que le peuple d’Israël a décidé de payer pour lui. Ils les ont données pour acheter le champ du potier. C’est ce que le Seigneur m’a commandé de leur dire. »
Jésus devant Pilate
On amène Jésus devant Pilate, le gouverneur. Le gouverneur l’interroge en lui disant :
« Est-ce que tu es le roi des Juifs ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi qui le dis. »
Ensuite, les chefs des prêtres et les anciens accusent Jésus, mais il ne répond rien.
Alors Pilate lui dit :
« Tu n’entends pas tout ce qu’ils disent contre toi ? »
Mais Jésus ne donne aucune réponse à ce qu’ils disent, et le gouverneur est très étonné.
À chaque fête de la Pâque, le gouverneur a l’habitude de libérer un prisonnier, celui que la foule veut. À ce moment-là, il y a un prisonnier célèbre. Il s’appelle Jésus Barabbas.
Les gens se sont rassemblés, et Pilate leur demande :
« Je vais vous libérer un prisonnier. Qui voulez-vous : Jésus Barabbas ou Jésus qu’on appelle Messie ? »
En effet, Pilate sait bien qu’ils lui ont livré Jésus par jalousie.
Pendant que Pilate est assis au tribunal, sa femme envoie quelqu’un pour lui dire :
« Ne t’occupe pas de l’affaire de cet homme innocent ! Cette nuit, dans un rêve, j’ai beaucoup souffert à cause de lui. »
Les chefs des prêtres et les anciens poussent la foule à demander Barabbas et à faire mourir Jésus.
Le gouverneur leur dit :
« Je vais vous libérer un prisonnier. Lequel des deux voulez-vous ? »
Ils répondent :
« Barabbas ! »
Pilate leur demande :
« Qu’est-ce que je vais donc faire de Jésus qu’on appelle Messie ? »
Tout le monde répond :
« Cloue-le sur une croix ! »
Pilate leur dit :
« Qu’est-ce qu’il a donc fait de mal ? »
Mais ils se mettent à crier encore plus fort :
« Cloue-le sur une croix ! »
Pilate voit qu’il n’arrive à rien, et l’agitation est de plus en plus grande. Alors il prend de l’eau et il se lave les mains devant la foule en disant :
« Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme. C’est votre affaire ! »
Tout le peuple lui répond :
« Nous acceptons d’être responsables de la mort de cet homme, nous et nos enfants ! »
Alors Pilate leur libère Barabbas. Il fait frapper Jésus à coups de fouet et il le livre aux soldats pour qu’ils le clouent sur une croix.
Les soldats se moquent de Jésus
Alors les soldats romains emmènent Jésus dans le palais du gouverneur. Ils rassemblent toute la troupe autour de lui. Pour se moquer de lui, ils lui enlèvent ses vêtements et lui mettent un habit rouge. Ils tressent une couronne avec des branches épineuses et la posent sur sa tête. Ils lui placent un roseaudans la main droite. Ensuite, ils se mettent à genoux devant lui et ils se moquent de lui en disant :
« Salut, roi des Juifs ! »
Ils crachent sur lui et ils prennent le roseau pour le frapper sur la tête. Quand ils ont fini de se moquer de Jésus, ils lui enlèvent l’habit rouge et lui remettent ses vêtements. Après cela, ils l’emmènent pour le clouer sur une croix.
Les soldats clouent Jésus sur une croix
Les soldats clouent Jésus sur une croix
Quand les soldats sortent de la ville, ils rencontrent un homme de Cyrène, appelé Simon. Ils l’obligent à porter la croix de Jésus.
Ils arrivent dans un endroit appelé Golgotha, ce qui veut dire « Le lieu du Crâne ». Ils donnent à boire à Jésus du vin mélangé avec un liquide amer. Jésus le goûte et il ne veut pas en boire.
Ensuite, les soldats le clouent sur une croix. Ils tirent au sort pour savoir qui aura ses vêtements. Puis ils les partagent entre eux, et ils s’assoient là pour garder Jésus.Au-dessus de sa tête, il y a une pancarte, elle indique pourquoi il est condamné. On a écrit : « C’est Jésus, le roi des Juifs. » Les soldats clouent aussi deux bandits sur des croix à côté de Jésus, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
Les gens qui passent par là secouent la tête et ils insultent Jésus en disant :
« Tu voulais détruire le temple et le reconstruire en trois jours. Eh bien, si tu es le Fils de Dieu, sauve-toi toi-même et descends de la croix ! »
Les chefs des prêtres avec les maîtres de la loi et les anciensse moquent de Jésus.
Ils disent :
« Il a sauvé les autres, mais il ne peut pas se sauver lui-même ! C’est le roi d’Israël ! Maintenant, il n’a qu’à descendre de la croix, alors nous croirons en lui. Il a fait confiance à Dieu. Eh bien, si Dieu l’aime, il n’a qu’à le sauver maintenant ! En effet, cet homme a dit : “Je suis Fils de Dieu.” »
Même les bandits qu’on a cloués sur des croix à côté de Jésus l’insultent de la même façon.
La mort de Jésus
La mort de Jésus
À partir de midi, il fait nuit dans tout le pays jusqu’à trois heures de l’après-midi.
Vers trois heures, Jésus crie très fort :
« Éli, Éli, lema sabaktani ? »
Cela veut dire :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Parmi ceux qui sont là, certains l’entendent et disent :
« Il appelle Élie ! »
Aussitôt, l’un d’eux part en courant. Il prend une éponge et la trempe dans du vinaigre. Il met l’éponge au bout d’un roseau et la présente à Jésus pour qu’il boive.
Mais les autres disent :
« Attends ! Nous allons voir si Élie vient le sauver ! »
De nouveau, Jésus pousse un grand cri et il meurt.
À ce moment-là, le grand rideau qui est dans le temple se déchire en deux morceaux, depuis le haut jusqu’en bas. La terre tremble, les rochers se fendent.
Un si grand miracle
David et Rebecca Durham – JEM514
Texte de David et Rebecca Durham
© 1992 David Durham
Dieu, quel amour pour moi, quelle patience.
Tu as conduit vers toi mon ignorance.
Comment pouvais-je alors saisir
Ce que ton cœur voulait m’offrir ?
Un si grand miracle, un don si précieux,
Ta mort à la Pâque nous ouvre les yeux.
Ton salut remplace ma condamnation,
Mon péché s’efface par ta rédemption.
Loué sois-tu, Dieu tout-puissant, loué sois-tu.
Ce don si merveilleux, comment le vivre,
Sans le répandre à ceux que tu veux suivre,
Sur les chemins où ils s’égarent,
Loin de la vie et de l’espoir ?
Méditation
Instauration de la Pâque
Exode 12,1- 13,16
Petit résumé : Chaque famille a dû préparer un agneau ou une chevreau, un mâle d’un an sans défaut. La bête est tuée le 14ème soir après avoir passé les 14 jours auprès de la famille. Les montants et le linteau de la porte d’entrée de la maison ont étés badigeonnée du sang de l’agneau ou du chevreau. La viande est mangée après avoir été rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Tout de la bête devait être mangée, rien ne devait en rester le matin.
Ce « bon » repas, ils ont dû le prendre à la hâte, confinés dans leurs maisons, une ceinture autour de la taille, les chaussures aux pieds et la bâton à la main.
À l’extérieur, c’est la nuit où les premiers nés des familles égyptiennes sont morts.
Cette fête est célébrée comme une prescription perpétuelle, pour toutes les générations, un ordre donné au peuple d’Israël. C’est le jour du souvenir pour le peuple d’Israël, il fait l’objet de grandes fêtes juives encore aujourd’hui, qui dure 7 ou 8 jours dont la signification est rappelée dans la Haggadah de Pessah. Elle se vit en 14 étapes qui sont définies dans un ordre très précis avec des règles très précises, c’est ce qui est appelé le « Séder ».
Lorsque les générations suivantes poursuivent cette fête, il était toujours essentiel, très important, que les parente rappellent la signification de cette fête à leurs enfants. Il ne s’agit pas de faire juste la fête, mais de constamment en rappeler le sens.
Cette fête de Pessah, c’est avant tout une fête en famille, ce n’est pas une grande fête à l’extérieur. En effet, la toute première fête que je viens de vous raconter se vit dans un confinement. À l’extérieur l’ange de la mort tournait, il n’était vraiment pas prudent de mettre un nez dehors. Je précise que je ne veux faire aucun lien entre l’ange de la mort et le Covid 19, ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est celui se passe à l’intérieur de chaque foyer. En effet, chaque famille était confiné chez soi et tous mangeaient le même repas, en même temps et habillés de la même manière !
Donc aujourd’hui nous sommes très proche de la première Pâques. Tous confinés chez nous, avec le danger à l’extérieur, et nous allons prendre le même repas en même temps, en pleine situation de crise. Le peuple vient de vivre des temps difficiles, ils sont confinés, prêts à partir, ils attendent le feu vert de Moïse, ils attendent une éclaircie, ils attendent la fin de la crise.
Samer Beth Resh
À ce propos, j’ai découvert une chose très interessantes en hébreu au sujet du mot crise. Celui-ci se dit Sévèr. Ce même mot désigne aussi le blé. Et le blé, non seulement en argot, mais de façon globale, représente une situation économique. Lorsqu’il n’y a plus de blé, c’est la crise économique, c’est la famine…
Le blé est donc symbole d’économie.
Mais au delà de ces deux mots qui sont déjà lourds de sens, la racine sert aussi pour définir la notion d’interprétation, le fait de donner du sens « Savar » mais encore, penser, examiner, espérer « Siver » (piel).
J’ai déjà énormément travaillé sur la notion de crise liée au sens, c’est au cœur de mon travail de Master, mais je n’avais jamais découvert que ces notions se cachaient derrière la racine hébraïque…
Lorsque nous vivons une période de crise dans notre vie, ou dans une situation de crise économique, nous nous concentrons sur le sens des choses, nous cherchons une signification, nous cherchons alors à interpréter les événements. Mais au delà de cette recherche, la crise est aussi porteuse d’espérance. Sans cette espérance, la crise est fatale et elle ne peut avoir de lendemain.
Je reviens donc sur cette fête de Pessah qui deviendra essentielle pour le peuple d’Israël. Les prophètes rappelleront constamment au peuple cette histoire afin de les ramener à Dieu. Ils se réfèreront constamment à cette sortie d’Égypte pour raviver le souvenir de son Dieu.
Mais en plus, cette affaire de la sortie d’Égypte est même au cœur de l’identité de Dieu. Je m’explique.
Exode 20,1 : introduction des 10 commandements
Alors Dieu prononça toutes ces paroles : Je suis le SEIGNEUR (YHWH), ton Dieu ; c’est moi qui t’ai fait sortir de l’Egypte, de la maison des esclaves.
Quand Dieu se présente, il se rappelle au bon souvenir du peuple en lui rappelant qu’il est le Dieu qui les a libéré.
Il les a fait sortir d’Égypte : il est le Dieu de la libération
Il les a délivré de l’esclavage : il est le Dieu de la liberté
Cet événement est don central ! Fondamental !
Il parle de l’identité même de Dieu, celui qui libère de l’oppression, celui qui rend la liberté aux captifs. La liberté est dont au centre même de ce que Dieu veut qu’on sache de lui, c’est comme Dieu qui libère qu’il se révèle aux hommes.
Voici donc une des principales signification de Pâques. Mais avançons maintenant dans le temps et passons à la seconde Pâques…
Christ
Cette notion de libération de l’oppression est aussi au cœur de l’œuvre de Christ. L’homme était sous la domination du péché, domination de sa violence, domination de sa volonté propre, domination de son besoin d’autonomie, domination de son libre arbitre. C’est bien là que se cache le péché, dans cette volonté de faire toutes choses par soi-même, se libérer par ses propres forces, dominer le monde par la force de son bras, créer son propre salut.
Christ en mourant sur la croix révèle toute l’impuissance des hommes à se sauver par eux-mêmes et révèle la volonté divine de ne pas forcer la main des hommes. Sachant que l’homme est incapable de démissionner de sa volonté propre, il choisi de prendre sur lui et de souffrir la violence et l’arrogance des hommes. Ainsi il fait lui-même ce que nous sommes incapable de faire par nous-même : nous libérer de l’oppression dans laquelle nous nous sommes installés. Il meurt par notre incapacité à mourir à nous-même, incapacité à sortir de l’oppression de notre orgueil, notre volonté d’autonomie. La crucifixion de Christ révèle l’absurdité de l’orgueil humain qui en arrive à tuer Dieu. Prenant conscience de l’absurdité de notre situation, l’absurdité de nos rêve de puissance, nous pouvons entrer en chemin avec lui, entrer dans l’espérance d’une vie nouvelle, l’espérance d’une vie en simplicité, une vie en dépendance à Dieu, une vie libre soumise à Sa volonté.
La vérité, la signification des choses profondes, elle, se cache dans le creux de la crise, dans le secret du confinement, dans la démission de la grandeur, dans l’acceptation de l’humilité, dans l’acceptation de notre petitesse, l’acceptation de la souffrance, pour recevoir la liberté en retour.
Dans notre situation de crise, de confinement, il est bon de vivre ce moment de Pâque. Car nous nous souvenons d’une double promesse :
– la promesse de la libération pour entrer dans le pays promis ;
– la promesse de la délivrance pour vivre pleinement libre.
Et cette promesse est portée par un double récit :
– le récit de la sortie d’Égypte ;
– le récit de la mort de Jésus.
Nous avons donc toutes les raisons pour vivre ensemble cette Sainte Cène, qui porte en elle tous ces symboles, toutes ces significations.
Et vivons là comme le peuple d’Israël, confinés en nos foyers, dans l’espérance de la délivrance et l’entrée dans le pays promis.
Que nous prenions ce pain et ce jus de raisin comme une acceptation de la situation, pour qu’elle devienne demain un souvenir, le souvenir de la présence de Dieu qui nous promet la délivrance. La délivrance non seulement de notre confinement, mais surtout de ce qui nous retient de vivre pleinement et entièrement ici et maintenant.
Sainte Cène
Je crois en Jésus
Marc Nelson – JEM424
Texte de Marc Nelson
© 1987 Mercy Publishing Universal Songs / LTC
Je crois en Jésus,
Je crois qu’il est le Fils de Dieu.
Je crois qu’il est mort et ressuscité.
Je crois qu’il a payé pour tous,
Et je crois qu’il est ici,
Présent au milieu de nous,
Tout puissant pour nous guérir
Et par sa grâce, nous pardonner.
Je crois en toi Seigneur,
Je crois que tu es le Fils de Dieu.
Après ta mort, Dieu t’a ressuscité.
Je crois que tu as payé pour tous,
Et je crois que tu es là,
Présent au milieu de nous,
Tout puissant pour nous guérir,
Et par ta grâce nous pardonner.
Message de Pâques de l’évêque Patrick STREIFF
Ces jours-ci, nous luttons pour garder l’espoir. Le coronavirus a plongé notre monde dans une attaque de fièvre, même ceux et celles qui ne sont pas tombés malades. Même dans ce cas, certains d’entre eux – comme s’ils étaient déjà cloués au lit – doivent se contenter de vivre entre leurs quatre murs, tandis que d’autres sont surchargés de travail et de décisions vitales dans les équipes de crise et les services de santé. Dans cette poussée de fièvre mondiale, rien n’est plus comme avant. Personne ne sait exactement combien de temps cette crise durera, sauf que les suites d’un accès de fièvre grave durent toujours plus longtemps qu’on pourrait le supposer au départ. Et dans ces moments-là, nous luttons pour garder l’espoir.
Dans le calendrier de l’Église, nous sommes dans la semaine de la Passion. Nous nous souvenons du cheminement de Jésus-Christ. Lui, qui a donné aux gens de nouvelles perspectives de vie, a fait l’expérience du rejet et de la condamnation envers lui-même. Lui, qui vivait d’une profonde confiance en l’amour fidèle de Dieu, a dû subir la sombre vallée de l’absence de Dieu dans sa vie. La semaine de la Passion nous rappelle que le cheminement de Jésus ne l’a pas conduit directement à la joie, à l’espoir et au bonheur, mais plutôt au milieu de la rupture de la vie. C’est du moins ce que nous disent les écrits du Nouveau Testament. Et en cela, ils diffèrent de la lecture des espoirs juifs pour le Messie ainsi que de la présentation de la vie de Jésus, Īsā, dans le Coran. Cependant, les Evangiles nous parlent en grands détails de l’escalade du conflit, qui aboutit dans le phénomène de masse que Jésus doit être crucifié, et qui conduit les Romains à exécuter la plus cruelle peine de mort.
Mais ce n’est pas la fin de l’histoire. Là où les chemins des hommes s’arrêtent, le chemin de Dieu ne fait que commencer. Dieu ressuscite Jésus d’entre les morts. Cet événement est tellement incroyable que les disciples qui étaient en deuil et qui se sont enfermés dans leur peur dans un appartement ne croient pas ce que les femmes leur disent. Dieu crée quelque chose de nouveau d’une manière inimaginable. Il confirme ainsi que Jésus est vraiment son Fils bien-aimé, en qui il a pris plaisir et que nous devons écouter. Ce n’est que lorsque le Ressuscité se révèle à ses disciples qu’ils acquièrent confiance et courage. Et maintenant, leur espoir devient indestructible que Dieu crée quelque chose de nouveau et qu’il est effectivement fidèle dans son amour pour nous, les êtres humains.
Dans la première lettre de Pierre (1,3), ce renouveau est résumé de la manière suivante : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître et nous a rempli d’une espérance vivante. Cet espoir est fondé sur le fait que Jésus-Christ est ressuscité de la mort. »
Une espérance vivante a besoin d’une base solide. En ces temps où nous luttons pour garder l’espoir, nous en sommes particulièrement conscients. Certaines personnes souffrent profondément ces jours-ci parce qu’elles ont perdu un être cher. D’autres sont proches de l’épuisement parce qu’ils doivent s’engager de manière exceptionnelle dans les professions de santé. D’autres encore ne peuvent plus supporter d’être confinés en famille dans de petits appartements et se disputent entre eux, bien qu’ils ne veuillent pas. Et d’autres encore souffrent ne pas pouvoir recevoir ou donner de l’affection et une proximité physique parce que les visites ne sont plus possibles. – La patience, l’espérance et l’amour sont mis à l’épreuve. Et parfois, nous aussi nous échouons de les vivre et nous ne pouvons que crier : Seigneur, aie pitié de nous !
Au cours de ces semaines, nous luttons pour garder l’espoir. Nous allons célébrer Pâques, mais ce sera si différent des années précédentes : pas de cultes en communs et pas de communauté qui s’exclament : « Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Hallelujah ! » Cette année, ce sera différent. Et cela restera probablement différent pour un certain temps. D’autant plus, notre espérance a besoin d’une base solide, d’un fondement en Dieu. Dieu l’a établi en la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts. Depuis 2000 ans, les chrétiens y puisent force créatrice et joie, surtout dans des moments difficiles.
Je vous souhaite à tous cette espérance vivante. Je suis moi-même heureux de voir que des personnes qui suivent Jésus-Christ ne restent pas fixées sur ce qui n’est plus possible. Elles réfléchissent à ce que Dieu commence et rend possible, également dans leur propre vie. Dans cette espérance vivante, je loue Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Que la paix du Christ, crucifié et ressuscité, soit avec vous tous !